Semaine de la Presse et des Médias à l’École

Du 21 au 26 mars 2022 a lieu la Semaine de la Presse et des Médias à l’École. Elle a pour but d’aider les élèves à comprendre le système des médias, le travail des journalistes et à développer leur goût pour l’actualité.

Le thème de cette édition 2022 est « S’informer pour comprendre le monde ».

Pour comprendre le monde qui les entoure, les élèves doivent plus que jamais apprendre à s’informer en exerçant leur esprit critique (identifier la source de l’information, s’interroger sur sa fiabilité, connaître les usages et les effets des images, etc…).

Dans la rubrique S’informer sur / l’actualité du portail documentaire E-sidoc, vous pouvez consulter des journaux et magazines en ligne (1jour 1actu, Le Monde des Ados…).

Au CDI, un kiosque a été mis en place avec les différents magazines et journaux reçus à cette occasion et des ouvrages sur le thème de l’information. Venez vite les consulter !

 

Rencontre avec un auteur, projet « Jeunes en librairie », Janine Teisson

Deuxième partie du projet « Jeunes en librairie » : rencontre avec un auteur

Les 3 classes de 3e ont rencontré au collège le 10 janvier l’auteure du livre Un amour sous les bombes acheté au Bateau blanc : Mme Janine Teisson. Ils ont pu lui poser des questions sur son métier et sur son livre. Voici ses réponses, rédigées par les 3A.

Janine Teisson a commencé à écrire dès l’enfance pour communiquer, car ses parents lui interdisaient de parler ; ils la trouvaient beaucoup trop bavarde ! Comme elle avait beaucoup d’imagination, lisait beaucoup, et aimait la littérature, cela lui a donné l’envie d’écrire. Elle s’est ensuite dirigée vers des études littéraires pour devenir professeure de lettres. Elle a exercé aussi le métier de clown et a assumé sa vie de famille (elle a 2 enfants et des petits enfants).

Janine Teisson a commencé à publier ses livres à environ quarante ans. Au début de sa carrière d’écrivain elle écrivait deux livres par an, maintenant elle écrit un livre en un ou deux ans. Son premier livre publié est un récit autobiographique sur son enfance. Elle a écrit quarante-sept ouvrages, en partie en littérature jeunesse. Le mieux vendu est Au cinéma Lux, qui a été traduit en huit langues comme le chinois et le portugais…

Elle adore son métier malgré le fait qu’il ne lui rapporte pas des fortunes et elle espère pouvoir continuer à écrire encore longtemps (elle a aujourd’hui 70 ans). Elle apprécie beaucoup les rencontres avec ses lecteurs dans les fêtes du livre ou dans les classes.

Un amour sous les bombes raconte la rencontre des ses parents lors de la libération de Toulon en 1944.

– Comment vous est venue l’idée de cette histoire ?

J’ai voulu écrire l’histoire de mes parents, car je la trouve extraordinaire et que j’en ai beaucoup entendu parler. Je voulais aussi adoucir l’image que j’avais donnée de mes parents dans mon premier livre La Petite cinglée.

– Comment avez-vous appris cette histoire ?

J’ai demandé à mon père et à ma mère d’écrire leurs souvenirs alors qu’ils étaient déjà vieux, pour avoir leur témoignage, et j’ai questionné ma tante Didi.

– Y a t-il des personnages fictifs ?

Non, même le chien a existé…

– Y a t-il des personnages que vous ne connaissez pas personnellement ?

Tous les personnages ont existé, mais je n’en ai connu qu’une partie.

– Votre vision de Toulon a t-elle changé depuis l’écriture de ce livre?

Non, je n’ai jamais trop vécu à Toulon. J’y venais en vacances, chez ma grand-mère, alors j’y suis attachée. J’aurais aimé y habiter mais ma vie s’est faite ailleurs.

– D’où vous est venue l’idée de varier les points de vue (chapitres « lui », « elle »  ou « eux ») ?

Comme je suis partie des carnets de mes parents, cela s’est fait tout seul. Je voulais vraiment leur donner la parole. J’avais compris qu’ils étaient avant tout des amoureux, ce qui ne laissait pas beaucoup de place à leurs enfants. Et je trouvais intéressant de raconter la libération à travers le regard de deux jeunes.

– Que répondriez-vous si l’on vous propose une adaptation en film pour ce livre ?

J’accepterais volontiers. C’est une période qui m’intéresse beaucoup et j’aime faire des ponts entre cette époque et le présent. L’Histoire a beaucoup à nous apprendre.

 

Rencontre avec un auteur : Chanouga

Rencontre avec un auteur : Chanouga

Après avoir lu les 3 tomes de la BD Narcisse, les élèves de 5D ont rencontré l’auteur et l’ont interrogé sur son métier, sa carrière et son travail :

Pourquoi « Chanouga » ? Il a inventé son pseudonyme avec sa fille, pour ne pas utiliser son vrai nom, sous lequel il est connu comme graphiste.

Depuis combien de temps est-il dessinateur et illustrateur ? Pourquoi la BD ? Il lit de la BD depuis l’enfance, il dessine depuis qu’il est petit, il a fait les Beaux-Arts pour devenir graphiste. Il a publié sa première BD en 2011. Il n’aurait pas pu écrire un roman, parce qu’il préfère s’exprimer par le dessin.

Préfére-t-il écrire l’histoire ou faire les dessins ? Il aime les deux, c’est complètement différent et ça se complète.

A-t-il fait d’autres BD avant Narcisse ? Oui, sa première BD s’appelle De Profundis, c’est une histoire de sirènes.

Où a-t-il créé les BD ? Il travaille chez lui, dans son atelier.

Combien d’heures par jour travaille-t-il ? Il travaille environ 8 heures par jour (au moins 5 heures).

Quels outils utilise-t-il ? Il commence par faire des recherches pour écrire le scénario ; il découpe l’histoire en planches puis en vignettes. Il dessine au crayon et crée les dialogues. Il scanne les planches et met les couleurs à la palette graphique. (Chanouga a apporté sa trousse et des brouillons d’une planche aux différentes étapes).

Comment ça se passe avec les éditeurs ? On envoie un dossier à un éditeur par la poste avec le résumé de son histoire et quelques planches de la BD ; c’est mieux d’avoir déjà des connaissances dans ce milieu, pour être édité.

Et c’est plus facile une fois qu’on a édité une première BD. Est-il riche ? Non… Il a un autre métier pour gagner sa vie. Les auteurs de BD sont rarement riches, en dehors des auteurs des séries très connues. Mais Narcisse s’est bien vendu !

Est-il déjà passé à la télé ou à la radio ? Oui, à la radio et dans des reportages sur France 3 pour un documentaire sur Narcisse Pelletier.

Est-ce qu’on l’interpelle dans la rue ? Non, il n’est pas connu.

Est-ce qu’il vend dans d’autres pays ? Il vend en France et aux Pays-bas car Narcisse a été traduit en néerlandais.

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Combien de temps a-t-il mis pour écrire Narcisse ? Il lui faut environ 1 an par tome, donc plus de 3 ans en tout (avec les recherches, par exemple pour le tome 2 avec l’aide d’une historienne australienne).

Savait-il que ça lui prendrait plus d’un an pour chaque tome quand il a commencé ? Oui, il le savait.

Quand il a fini le 1, a-t-il tout de suite attaqué le 2 ? Oui, il savait dès le départ qu’il ferait 3 tomes.

Pourquoi 3 tomes ? Les 3 tomes racontent 3 moments importants de la vie de Narcisse : le 1 sa jeunesse et son voyage ; le 2 sa vie aborigène et le 3 son retour forcé.

A-t-il prévu de faire une suite ou une nouvelle BD ? Sur quoi ? Il n’y aura pas de suite, mais il travaille sur une adaptation d’un roman de Stevenson qui va bientôt sortir.

Pourquoi « Narcisse » ? Il aime beaucoup les histoires d’aventures maritimes, et celle-ci était atypique. Il était étonné que personne ne connaisse cette aventure exceptionnelle.

Comment a-t-il connu l’histoire de Narcisse ? Chanouga a découvert l’histoire par hasard, grâce à un article dans un vieux journal d’histoire maritime, parce que l’aventure de Narcisse était assez
célèbre à la fin du XIXe siècle. En faisant des recherches sur internet, il n’a presque rien trouvé et il s’est dit qu’il pouvait faire quelque chose d’original.

En fait c’est lui qui a fait redécouvrir cette histoire ? Oui ! En même temps que lui, d’autres gens travaillaient sur ce personnage : un romancier et un autre dessinateur (qui a renoncé à son projet et a fait un livre documentaire).

Pourquoi n’a-t-il pas dessiné Narcisse comme il était dans la vraie vie ? Les quelques photos de Narcisse ne le montrent pas du tout à son avantage, donc il a préféré le représenter à sa manière.

S’il rencontrait Narcisse, que lui dirait-il ? Il pense que Narcisse serait gêné de se voir dans une BD, parce qu’il voulait se faire oublier : son retour a été très difficile et il a vécu des horreurs traumatisantes ; il lui dirait qu’il espère ne pas avoir dénaturé son histoire…

Est-ce que Narcisse a eu des enfants en Australie ou est-ce qu’il l’a inventé ? Il est fort possible qu’il ait eu des enfants, mais on ne sait pas exactement combien. On n’en a pas de trace.

De quoi Narcisse est-il mort ? Il est sans doute mort de dépression, provoquée par les troubles de son existence (arraché de sa famille aborigène et isolé à son retour).

Est-ce qu’il a des documents que Narcisse a écrits ou des vraies photos ? Il en a des copies, mais pas les originaux ; il y en a très peu.

Pourquoi Narcisse raconte-t-il son histoire à l’enfant ? Il a inventé ce personnage d’enfant, pour que le lecteur se questionne, pour qu’il y ait du mystère… On ne sait pas vraiment s’il existe ou si c’est Narcisse enfant qui parle à Narcisse adulte…

Les 5D remercient chaleureusement Chanouga pour sa gentillesse et sa disponibilité. Ils le rencontreront à nouveau dans quelques mois pour lui présenter les travaux réalisés à partir de la BD.

 

Paiement de la demi-pension

Pour tout règlement, attendre la facture dite « avis aux familles » qui sera envoyée par mail au début de chaque trimestre.

Le collège propose plusieurs moyens de paiement

 

Télépaiement

Depuis le 1er septembre 2021 le paiement en ligne s’effectue avec le nouveau portail national : https://teleservices.education.gouv.fr

Les familles trouveront ci-dessous deux documents explicatifs sur le service EduConnect :

 

Paiement échelonné

Si vous souhaitez payer en plusieurs fois il vous sera demandé de nous retourner une “demande de paiement échelonné ou différé” que vous pourrez retirer auprès du secrétariat de gestion ou télécharger ci-dessous :

 

Le Noël de l’AS randonnée

Opération « Jeunes en librairie », les élèves de 3eA au Bateau blanc, librairie de Brignoles

La classe de 3A, comme deux autres classes de 3e, participe à l’opération « Jeunes en librairie », qui offre la possibilité de rencontrer différents acteurs de la « chaîne du livre » : d’abord un libraire et ensuite un auteur. La classe s’est donc rendue à Brignoles mardi 23/11 pour découvrir la librairie « Le Bateau blanc ».

La librairie s’appelle « Le Bateau blanc » en référence à une chanson de Sacha Distel, appréciée par les fondatrices. Elle a été créée il y a un peu plus de quarante ans et a très bien marché pendant des années. C’est une des rares librairies indépendantes du secteur.

Depuis quelques années, la librairie devenait moins attrayante et a failli fermer, faute de clients et de repreneur. La mairie de Brignoles et certains habitants se sont mobilisés pour la sauver, en créant une coopérative avec l’ancien employé Fabien.

Fabien et Marine sont les nouveaux responsables de la librairie, qui a rouvert il y a sept mois, durant lesquels la clientèle a progressivement augmenté. La librairie accueille tous types de clients, de tous âges et qui aiment tous les genres littéraires : la littérature jeunesse est la spécialité de Marine, les BD et mangas et la science-fiction celles de Fabien, et Valentin vient de les rejoindre pour s’occuper plus particulièrement de la littérature générale.

Après avoir présenté la librairie, Fabien a répondu aux questions des élèves sur le métier de libraire et la chaîne du livre :

En quoi consiste le métier de libraire ?

A partager sa passion pour la lecture en choisissant les livres et en les disposant pour les promouvoir.

Travaillez-vous avec des auteurs ?

Oui, nous organisons régulièrement des rencontres, souvent en partenariat avec la médiathèque qui dispose de plus de place.

Combien gagnez-vous en moyenne ?

On ne choisit pas le métier de libraire pour devenir riche, mais par passion pour la lecture… Je gagne un peu plus du salaire minimum.

Quel est votre parcours scolaire ?,

Je me suis engagé dans une filière technique, pour construire des avions, mais j’ai repris des études en filière littéraire pour passer le concours de bibliothécaire, qui s’est avéré trop difficile. Je me suis fait embaucher comme libraire, et finalement je préfère parce que c’est plus diversifié, plus vivant et plus dans l’actualité.

Quel est votre parcours en temps que libraire ?

J’ai commencé dans une énorme librairie à Marseille, en centre ville. Je me suis déplacé ensuite à Brignoles, en grimpant les échelons d’employé jusqu’à responsable.

Aimez-vous votre environnement ?

J’apprécie d’être dans une petite ville, où j’ai pu installer ma passion pour les comics et les mangas. Et j’aime l’atmosphère de cette librairie. Mais on manque un peu de place ici, donc on aimerait ouvrir un autre lieu pour la littérature.

Quelle est votre activité favorite ?

Déballer les cartons de livres commandés plusieurs mois avant, « c’est Noël tous les jours !»

Quelle est l’activité que vous aimez le moins ?

Porter les cartons et ranger les rayons (les nouveaux livres ne restent pas plus de trois mois en rayon).

Globalement tous les élèves de la classe étaient déjà allés dans une librairie, mais pratiquement aucun au Bateau blanc, qu’ils ne connaissaient même pas. Environ un quart de la classe achète des livres sur internet,et quelques élèves empruntent en médiathèque.

Au retour de la sortie, plus de la moitié des 3A pense retourner au Bateau blanc, dont l’ambiance et la diversité des livres proposés ont été très appréciés. Ils proposent, pour faire connaître cette librairie, qu’il y ait plus de publicité et que cette sortie scolaire soit organisée pour d’autres classes dans tous les établissements du secteur.

Cette visite a ravi les élèves, qui ont pu repartir avec les livres de leur choix grâce à un bon d’achat, et leurs professeurs, qui se réjouissent de pouvoir promouvoir ainsi la lecture !

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