Rencontre avec un auteur, projet “Jeunes en librairie”, Janine Teisson

Deuxième partie du projet « Jeunes en librairie » : rencontre avec un auteur

Les 3 classes de 3e ont rencontré au collège le 10 janvier l’auteure du livre Un amour sous les bombes acheté au Bateau blanc : Mme Janine Teisson. Ils ont pu lui poser des questions sur son métier et sur son livre. Voici ses réponses, rédigées par les 3A.

Janine Teisson a commencé à écrire dès l’enfance pour communiquer, car ses parents lui interdisaient de parler ; ils la trouvaient beaucoup trop bavarde ! Comme elle avait beaucoup d’imagination, lisait beaucoup, et aimait la littérature, cela lui a donné l’envie d’écrire. Elle s’est ensuite dirigée vers des études littéraires pour devenir professeure de lettres. Elle a exercé aussi le métier de clown et a assumé sa vie de famille (elle a 2 enfants et des petits enfants).

Janine Teisson a commencé à publier ses livres à environ quarante ans. Au début de sa carrière d’écrivain elle écrivait deux livres par an, maintenant elle écrit un livre en un ou deux ans. Son premier livre publié est un récit autobiographique sur son enfance. Elle a écrit quarante-sept ouvrages, en partie en littérature jeunesse. Le mieux vendu est Au cinéma Lux, qui a été traduit en huit langues comme le chinois et le portugais…

Elle adore son métier malgré le fait qu’il ne lui rapporte pas des fortunes et elle espère pouvoir continuer à écrire encore longtemps (elle a aujourd’hui 70 ans). Elle apprécie beaucoup les rencontres avec ses lecteurs dans les fêtes du livre ou dans les classes.

Un amour sous les bombes raconte la rencontre des ses parents lors de la libération de Toulon en 1944.

– Comment vous est venue l’idée de cette histoire ?

J’ai voulu écrire l’histoire de mes parents, car je la trouve extraordinaire et que j’en ai beaucoup entendu parler. Je voulais aussi adoucir l’image que j’avais donnée de mes parents dans mon premier livre La Petite cinglée.

– Comment avez-vous appris cette histoire ?

J’ai demandé à mon père et à ma mère d’écrire leurs souvenirs alors qu’ils étaient déjà vieux, pour avoir leur témoignage, et j’ai questionné ma tante Didi.

– Y a t-il des personnages fictifs ?

Non, même le chien a existé…

– Y a t-il des personnages que vous ne connaissez pas personnellement ?

Tous les personnages ont existé, mais je n’en ai connu qu’une partie.

– Votre vision de Toulon a t-elle changé depuis l’écriture de ce livre?

Non, je n’ai jamais trop vécu à Toulon. J’y venais en vacances, chez ma grand-mère, alors j’y suis attachée. J’aurais aimé y habiter mais ma vie s’est faite ailleurs.

– D’où vous est venue l’idée de varier les points de vue (chapitres « lui », « elle »  ou « eux ») ?

Comme je suis partie des carnets de mes parents, cela s’est fait tout seul. Je voulais vraiment leur donner la parole. J’avais compris qu’ils étaient avant tout des amoureux, ce qui ne laissait pas beaucoup de place à leurs enfants. Et je trouvais intéressant de raconter la libération à travers le regard de deux jeunes.

– Que répondriez-vous si l’on vous propose une adaptation en film pour ce livre ?

J’accepterais volontiers. C’est une période qui m’intéresse beaucoup et j’aime faire des ponts entre cette époque et le présent. L’Histoire a beaucoup à nous apprendre.

 

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